Le lundi 24 juillet 2006 : Le comité Anti Répression a marqué politiquement et symboliquement cette journée du 24 juillet en occupant pacifiquement l'hémicycle de l'Assemblée de Corse.

Rendez vous avait été donné à 14h à la Collectivité Territoriale de Corse, aux élus d'Unione Naziunale, aux familles des prisonniers politiques, aux militants et sympathisants du CAR, pour participer à une conférence de presse au sein de l'Assemblée. Les autorisations avaient été acceptées, une salle avait été mis à disposition du CAR mais voilà, en arrivant sur le cours Grandval pour se rendre à cette conférence de presse, les militants présents se sont vus refusés l'entrée par un service d'ordre en nombre ainsi que par la présence de la police.

L'assaut symbolique de la CTC

Les militants, les familles, la presse se sont donc rendus à l'entrée secondaire, ou les négociations avec la sécurité ont rapidement tournées cours. Les agents  empêchant même l'entrée du personnel de la CTC et des élus de l'Assemblée. Après un petit tour de passe passe, la porte fut enfin ouverte et les militants purent se rendre à l'entrée principale de la CTC, trouvant la aussi, les portes closes.

Après avoir testées toutes les portes de la CTC, et par le refus de nous laisser entrer , les militants sont restés pendant près d'une heure en plein soleil, supportant la canicule alors que de l'intérieur à la fraicheur d'une clim puissante, le service de sécurité nous regardaient transpirés.

Par une porte dérobée....

A force d'assiéger symboliquement la CTC de l'extérieur, deux militants ont réussi à suivre une personne qui a ouvert une porte, ces deux militants l'ont gardée ouverte pour faire entrer tout le monde.

Après cette petite victoire, il a fallu se rendre dans l'hémicycle ou là aussi les portes étaient closes. Elles ne le sont pas restées très longtemps. Les militants ont alors déployés la banderole, affichés le portrait des prisonniers et ils ont enfin pris place dans l'Assemblée du Peuple Corse.

Certains élus traditionnels ont quitté rapidement l'hémicycle non sans quelques discussions intéressantes et avec les visages crispés.

Seul Albertini Jean louis , le deuxième vice président, est resté pour dialoguer avec les élus de l'Unione, les représentants du CAR et les familles des prisonniers politiques. Il a notamment déclaré à Corse Matin "qu'il sait à quel point la souffrance des familles est grande, m&ais que les bonnes méthodes ne sont pas employées pour se faire entendre".

Une fois que Jean Louis Albertini a annoncé au micro que la séance de l'assemblée était définitivement terminée, le CAR a tenu sa conférence de presse au sein même de l'hémicycle sous l'œil du responsable de la sécurité d'Ajaccio et des caméras de la régie, qui n'ont pas perdue une miette du discours et qui ont filmées toutes les personnes présentes...

D'une conférence de presse symbolique organisée et acceptée par l'administration de la CTC, le CAR a du faire un coup de force tout aussi symbolique.

Par cette action, le CAR a voulu sensibiliser de nouveau les élus.

 Ces mêmes élus qui un an auparavant, avaient après la grève de la faim organisées par les militants du CAR a l'intérieur de la collectivité promis de s'occuper du dossier des prisonniers politiques corses. Une motion pour le rapatriement des prisonniers avait été votée et acceptée.

Le CAR a dénoncé lors de cette conférence de presse, le fait que la direction pénitentiaire de Borgu avec la complicité de l'ETAT Français, remplissaient la prison de Borgu uniquement de droit commun, que des places étaient libres, qu'une politique mise en place interdisait plus de 5 prisonniers politiques en même temps à Borgu. Le CAR accuse l'Etat de tricher sur les chiffres afin de ne rapprocher aucun prisonnier politique.

Le CAR a rappelé aussi la présence d'un centre de détention à Casabianda qui pourrait servir tout aussi bien pour accueillir les prisonniers corses.

Par l'intermédiaire de Jean Marie Poli, un des trois portes paroles du CAR, il a été rappelé la situation de non rapprochement de prisonniers politiques corses alors qu'ils ont été condamnés et que la loi française stipule qu'ils doivent bénéficier d'un rapprochement familial. A la fin de cette conférence de presse, la CAR a rendue la salle aux élus qui ont pu terminée leur session.

Politique, Les réactions de Camille de Rocca Serra et d'Ange Santini (7h30) Evidemment, les élus de l'assemblée de Corse n'ont pas manqué de réagir à la suite de cette occupation. Rapidement, les fax ont afflué à notre rédaction. Dans un communiqué conjoint, le président de l'assemblée de Corse et le président de l'Exécutif de Corse ont indiqué que l'assemblée de Corse " est un espace privilégié du débat démocratique en Corse au bénéfice de l'intérêt collectif ". Pour Camille de Rocca Serra et Ange Santini, " ses principaux représentants élus par la population de la Corse dénoncent vigoureusement cette entrave à son fonctionnement régulier et serein. La Corse doit savoir que ces méthodes ne font qu'entretenir l'atmosphère de tension et de désordre qui affectent l'image de l'île depuis trop longtemps ". (FB)

 

Source Alta Frequenza : http://www.alta-frequenza.com/infos/2006/juillet_2006/25_juillet.htm
Reportage vidéo France 3 corse :

Source photo : U Ribombu / CAR / Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Unità Naziunale, Alta Frequenza
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