Le 23 Novembre 2006 : A la suite du communiqué de Corsica Nazione Indipendente, le PNC tient à réagir à sont tour.

Le PNC vient tout juste de prendre connaissance de la contribution de CNI au débat relatif au colloque sur la paix du 25 novembre à Corti. Cette communication n'appelle, dans son principe, aucune réponse particulière de notre part. Elle émane d'une organisation souveraine, dont nous n'avons pas à commenter les différentes positions. Toutefois, elle contient un certain nombre d'approximations, voire de contre-vérités que nous souhaitons mettre en lumière et corriger afin d'éviter les polémiques stériles dont le Mouvement National n'a que trop souffert ces dernières années.

Sur les fondements de notre initiative tout d'abord: le PNC n'a nullement l'intention de faire la part belle à tous ceux qui critiquent les patriotes qui ont choisi la voie difficile de la lutte armée>,. Chacun sait que la construction de la paix se nourrit d'efforts de tous ordres, et de toutes origines et qu'elle ne se limite jamais aux seules volontés d'une des parties au conflit. Le but du colloque est d'interpeller l'État français dont les comportements sont aujourd'hui aux antipodes de la recherche de la paix, la Communauté Européenne, qui voit se multiplier en son sein les exemples d'évolutions institutionnelles el, politiques réussies et, bien sûr. la classe politique et le peuple corse, sans l'implication desquels nous ne pourrons réussir. Pour ce qui est de la clandestinité, nous continuerons à tenter de la sensibiliser à cette dynamique, en espérant qu'elle l'intègre dans les meilleurs délais, mais sans anathèmes ni invectives d'aucune sorte.

Bien que ne partageant pas ses modalités d'action, chacun nous reconnaît, sauf à faire preuve de mauvaise foi, notre soutien permanent aux ' prisonniers politiques, à l'action du CAR. et à toutes les initiatives de nature à permettre un réel apaisement. Dans la même veine, préjuger du discours de nos invités en s'appuyant sur des éléments datés et extraits de leur contexte, nous paraît à tout le moins prématuré. Quant à dire du PNV qu'il serait (sur une position plus extrême que Madrid», nous laissons les Corses seuls juges de la réalité du processus de paix au Pays Basque, ainsi que des progrès enregistrés par les nationalistes au pouvoir au plan institutionnel, économique, social ou culturel.

Pour terminer, au plan de la méthode, nous sommes favorables, et l'ouverture totale qui préside à l'organisation du colloque le démontre, ,à la participation globale et commune de toutes les forces vives et patriotiques». Nous estimons même qu'elle est indispensable. Toutefois, pour fonctionner valablement, elle doit reposer sur des procédures claires et constantes. Unione Naziunale, qui inclut notamment le PNC et CNI a réuni sa Coordination il y a deux semaines et évoqué le colloque du 25 novembre. Pour des raisons qui lui appartiennent, CNI n'a pas jugé bon à ce moment-là de faire-valoir les griefs qu'elle expose aujourd'hui publiquement. Nous souhaiterions donc qu'à l'avenir nous puissions privilégier la sérénité des débats internes et contradictoires à la publication de communiqués sans discussion préalable et à 24 heures de l'événement dont il est question.

Pour conclure, nous renouvelons notre invitation aux nationalistes, et à l'ensemble du peuple corse car il nous semble que des objectifs aussi nobles que la sortie de crise et la construction de la paix doivent conduire à relativiser les positions partisanes au profit d'un projet dynamique et rassembleur, de nature à ramener enfin la confiance et l'espoir sur notre terre.»

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