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Commission Anti Répressive de Corsica Libera : Conférence de presse pour dénoncer les persécutions des policiers contre Michel Terrachon

Le 15 mars 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)  La CAR de Corsica Libara vient de tenir une conférence de presse ce matin, dimanche 15 mars, devant le commissariat de Bastia afin de dénoncer une fois de plus les persécutions des policiers à l'encontre de Michel Terrachon.

Voici le texte de la conférence de presse

Il y a quatre mois, nous étions présents devant ce commissariat pour dénoncer l’acharnement des policiers de Bastia à l’encontre d’un de nos militants, Michel Terrachon. Il avait connu en quelques jours sa septième et huitième interpellation en 18 mois. Cette semaine, les policiers du commissariat de Bastia ont tenté de l’interpeller pour la neuvième fois en moins de deux ans.

C’est un véritable harcèlement que subit la famille Terrachon, avec les mêmes scènes de violences policières qui se répètent à chaque interpellation ou tentative. Quand ce n’est pas la famille de Michel que l’on menace, insulte, bouscule ou maltraite, c’est le chien ! Chaque débarquement des sbires du commissariat donne lieu aux mêmes scènes de désolation, de violence et de mise à sac de la maison.

Aujourd’hui, Michel Terrachon est poursuivi pour « menace de mort », hier pour « tentative d’évasion » ou encore pour « incendie ». Il est clair que, lorsque l’on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.

Rien ne pouvait justifier cette nouvelle tentative d’arrestation de Michel Terrachon, et en l’état de nos connaissances, certainement pas une commission rogatoire d’un juge, puisque les policiers n’en avaient pas. Michel Terrachon a été placé pendant de nombreux mois sous contrôle judiciaire et il s’est rendu à toutes ses convocations et rien ne justifiait un nouveau déploiement de force pour tenter de l’interpeller, alors qu’il aurait répondu à une simple convocation.

Ce harcèlement à l’encontre de Michel est intolérable. Mais, il n’est pas le fruit du hasard. Nous avons compris au cours d’une autre procédure, sans rapport avec lui, l’origine de la haine des policiers du commissariat de Bastia, qui confine à la vengeance personnelle.

Lors de ses précédentes garde-à-vue, Michel Terrachon a toujours eu un comportement exemplaire, digne et respectueux de ses engagements politiques : il a toujours refusé de répondre aux questions qui lui étaient posées, comme la loi l’y autorise. C’est un acte courageux, légal, de résistance civique. Nous ne pouvons que féliciter Michel pour cela et inviter l’ensemble des militants nationalistes qui seront dorénavant mis en garde-à-vue à faire de même. Ces garde-à-vue n’ont donc pas permis aux policiers de poursuive Michel ou d’autres militants.

Nous avons compris l’origine de cet acharnement lorsque les policiers de Bastia, trop bavards, ont dit à un autre militant qui refusait également de répondre à leurs questions : « Tu appliques la doctrine Terrachon ». Il est désormais clair que Michel Terrachon est devenu l’homme à abattre pour le commissariat de Bastia afin d’éviter que d’autres militants nationalistes n’aient la même idée que lui et qu’il puisse servir d’exemple.

Les lois sont ainsi faites dans le code de procédure pénal français, qu’une grande partie de l’enquête ou du procès se joue lors des garde-à-vue, moment privilégié pendant lequel toutes les pressions ou brutalités policières sont permises pour extorquer des aveux ou des mises en cause, parfois lourdes de conséquence. Dans le procès Erignac, les pressions et autres brutalités policières ont permis la mise en cause d’un innocent, Yvan Colonna. Alors, si demain, tous les nationalistes refusent de s’exprimer devant la police et attendent d’être devant le juge d’instruction, en présence des avocats, pour répondre aux questions, la police ne pourrait plus faire de pression pour obtenir les mises en cause qui les intéressent…

Nous affirmons donc solennellement que les policiers de Bastia s’acharnent contre Michel Terrachon parce que ce dernier lors de ses garde-à-vue se comporte en Homme en refusant de répondre aux questions et que les policiers ne craignent qu’une seule chose, c’est que d’autres patriotes fassent de même !

Nous réaffirmons à Michel et à toute sa famille notre entière solidarité et nous nous réservons le droit de mener d’autres actions pour la défense de notre militant qui seront à la hauteur des attaques qu’il subit. 

CAR de Corsica Libara

 

 

Photo CAR.Corsica Libera / Marzulinettu


Dossier : Répression/Rapprochement
Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

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