La Lutte de Libération Nationale, c'est l'occupation constante de tous les terrains qui concernent la Lutte Institutionnelle, la lutte de masse et la lutte armée.
  Accueil La Lutte en Vidéos Archives de la LLN La Lutte en Audio

La Lutte en photos

Contactez Unità Naziunale    
 


Les archives de la LLN en ligne sur corsicainfurmazione.org

Offrez un produit
Generazione76




Empêcher le clic droit
Empêcher la sêlection du texte

 

 

Comité Anti Répression- Aiutu Patriottu - Cuscenza Viva -Conférence de presse à la Collectivité Territoriale de Corse

Le 31 janvier 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Nous souhaitons avant toute chose condamner avec la plus grande fermeté la politique répressive menée en Corse par l’Etat français. Depuis 2003, l’Etat français s’est fixé une seule politique en Corse, celle du tout répressif. Cette politique est parfaitement incarnée par le ministre de l’intérieur qui ne manque jamais une occasion de communiquer sur ces thèmes répressifs. Michèle Alliot Marie et les autres membres du gouvernement français devraient savoir que nous les Corses, au cours de notre histoire multimillénaire, n’avons jamais baissé la tête devant un envahisseur, quel qu’il soit, et que la politique actuellement mise en place ne mènera nulle part, car il y aura toujours des patriotes pour résister et brandir très haut le drapeau à tête de maure. Ni les menaces, ni les arrestations arbitraires, ni les rafles, ni les déportations ne feront reculer le mouvement patriotique corse, car la raison est nôtre !

Une fois de plus, un ministre français vient se faire de la publicité personnelle en venant manger « i prudutti nustrali ». Le ministre de l’intérieur de la France vient avec du vent dans ses bagages et rien de concret sur la situation politique, rien de nouveau si ce n’est des promesses de répression encore plus féroce.

La situation répressive que vit la Corse et que vivent les Corses est de plus en plus critique. Chaque jour, les Droits de l’Homme sont bafoués sur notre terre. Depuis près de deux ans, au mépris de toutes les lois, la France constitue un fichier génétique de tous les nationalistes corses, n’hésitant pas à ficher des adolescents de 13 ou 14 ans. Les garde-à-vue fantaisistes se multiplient, on arrête pour le plaisir d’arrêter et pour faire du chiffre : 50 interpellations en 5 semaines à la fin de l’année 2008. On ne se contente plus d’arrêter les militants, mais on s’en prend désormais systématiquement à leur famille. On persécute les femmes, en les harcelant au téléphone et en exigeant qu’elles se présentent aux commissariats pour être placées en garde-à-vue, non pas parce qu’on a quelque chose à leur reprocher, mais uniquement pour faire pression sur leur mari. Le fait est avéré, lorsque nous avons conseillé par voie de presse à certaines femmes de ne pas se présenter au commissariat, elles n’ont pas été placées en garde-à-vue.

Une mère de prisonnier a récemment été placée en garde-à-vue à Paris, à la sortie du parloir, pendant près de 48 heures, sans qu’aucune charge ne soit retenue finalement contre elle.



Aujourd’hui, l’Etat français a accentué sa répression contre les militants du mouvement public, faisant passer en procès des responsables politiques pour avoir organisé une manifestation, pour avoir piétiné une « sacrée » pelouse ou en leur prétextant de speudo affaires visant à discréditer nos militants.

Ces actions de l’Etat français visent le mouvement Corsica Libera dont la mise en place dérange en plus haut lieu. C’est pour cela que nous sommes convaincus que nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de la lutte de libération national. Nous appelons les patriotes à venir participer massivement au congrès fondateur de Corsica Libera demain à Corti pour se retrouver tous ensemble dans cette nouvelle dynamique et pour faire barrage à la politique répressive de l’Etat français.

Cette politique répressive a des effets dévastateurs sur les familles de nos prisonniers.



Au niveau du rapprochement, malgré les effets d’annonce, les faits sont là. De nombreuses familles souffrent. Le père de Dumenicu Casimiri n’a toujours pas pu voir son fils depuis 6 ans. On vient juste de le « rapprocher » à Tarascon ! Le voyage sera plus long et plus coûteux que lorsqu’il était à Paris, pour ses proches…

Une mère de prisonnier a été récemment agressée à deux reprises lors de ces longs voyages… De jeunes délinquants lui a volé ses papiers et son argent… C’est intolérable !

Certains de nos prisonniers gravement malades ne reçoivent pas les soins adaptés ; l’un d’entre eux à mis 10 jours pour aller à l’hôpital alors qu’il avait fait un A.V.C. ! Un autre, Paul Istria, alors qu’il est malade et qu’il l’était au moment de son incarcération il y a sept mois, n’a toujours pas reçu les soins dont il a besoin. Comment ne pas penser au regretté Michel Henry, que l’on soignait avec de l’aspirine, alors qu’il avait un cancer ? Nous n’abandonnerons pas Paul Istria, ni aucun des nôtres !



Nous tenons également à dénoncer les appels abusifs du parquet de Paris qui s’oppose à tout, de la moindre permission accordée à l’un de nos prisonniers, en passant par les libérations conditionnelles, ce qui a pour conséquence de prolonger leur détention de quelques mois. De plus, lors de certains procès l’Etat français ne se prive pas, par l’intermédiaire d’appels du parquet, de prolonger les souffrances des familles de nos prisonniers et prolongeant leur détention préventive dans l’attente d’un procès en appel, ce qui a pour conséquence d’empêcher leur libération ou leur rapprochement.

Certains prisonniers, comme Christophe Pieri, condamné depuis de nombreux mois, attendent toujours dans les prisons françaises.

Nous remercions, au nom de toutes les familles des prisonniers politiques corses Véronique Sciaretti conseillère territoriale de Corsica Libera qui a courageusement pris la décision de ce mettre en grève de la faim pour dénoncer cette situation répressive et le sort injuste réservé à nos prisonniers. La France s’est auto proclamée partie des droits de l’homme, mais elle est désormais la honte de l’Europe, et nous le ferons savoir.

Dans son Histoire, la France, celles des Rois comme celle des Républiques, a toujours reconnu aux gens qui s’étaient battu pour leurs idées, et qui étaient incarcérés, un statut spécial, différent de celui des détenus de droit commun. Or, de 1981 à 2009, avec la suppression de la cour de sûreté de l’Etat, la France ne reconnaissait plus de statut spécial pour les personnes qui s’étaient battues pour des idées. Le discours officiel était : il n’y a de problème politique, juste un problème de maintien de l’ordre, et donc il ne peut pas y avoir de prisonniers politiques. Conséquences, il n’y avait que des « détenus de droit commun et des terroristes ». La venue du ministre français de l’intérieur, madame Michèle Alliot Marie vient donc de mettre un terme à 28 ans de négation de la lutte de libération nationale du peuple corse en reconnaissant devant la presse médusée qu’il y avait « 8 prisonniers politiques incarcérés à Borgu » !

Nous attendons maintenant que l’ensemble des prisonniers politiques soit immédiatement transféré à Borgu.

Après avoir fait croire que l’Etat français faisait le maximum pour le rapprochement des prisonniers politiques en se cachant derrière le fait que le CD de Borgu serait plein, Michèle Aliot Marie a présenté à la presse de nouveaux critères d’affectation en Corse : « répondre aux difficultés affectives et financières des familles des prisonniers » et deuxième considération, « l’ordre public, (Michèle Aliot Marie) pense aux victimes, qui vivent elles aussi, sur le territoire ».

Dans ces conditions, nous exigeons que l’on éloigne le commando Erignac de France, ainsi que Charles Santoni, afin de les éloigner le plus possible de leur « victime ». Les autres prisonniers n’étant pas concernés par des affaires de sang, la seule victime est de facto, l’Etat français, nous exigeons également qu’ils quittent immédiatement le sol de France pour rentrer en Corse.

Nous avons à plusieurs reprises, notamment lors de notre occupation cet été du CD de Casabianda, fait des propositions précises qui permettrait de trouver les places nécessaires dans les prisons corses pour rapatrier immédiatement l’ensemble de nos prisonniers, sans changer aucune loi, sans enfreindre aucune consigne de sécurité et sans aucune construction nouvelle. Nous n’avons toujours pas reçu de réponses de la part des autorités compétentes qui préfèrent ignorer nos propositions afin de continuer à tromper une opinion publique entièrement acquise au principe du rapprochement.

Il n’y a aucune volonté manifeste d’avancer de la part de l’Etat français qui ne crée pas les conditions d’un retour de l’ensemble des prisonniers politiques. On fait croire que des prisonniers politiques rentrent (en Corse), alors que ceux qui arrivent devraient sortir (de prison) !

Pour manipuler l’opinion publique, on crée artificiellement les conditions du non retour des longues peines en prolongeant les peines de ceux qui sont libérables pour les transférer en Corse. Si nous notons quelques retours – très médiatisés – de prisonniers à Borgu, c’est systématiquement des gens en fin de peine que l’on rapproche, alors que si c’étaient des détenus de droit commun, ils seraient en liberté conditionnelle. En effet, la plupart des prisonniers politiques de Borgu sont libérables. On envoie à Borgu ceux qui devraient être chez eux ! On abuse l’opinion publique pour faire croire que l’Etat français tient ses promesses et applique ses lois !

Il reste actuellement une soixantaine de prisonniers politiques dans les prisons françaises.

Nos propositions

Ø                  Nous proposons d’utiliser le « pénitencier » de Casabianda (dans lequel de nombreuses cellules sont vides), non pas pour y transférer des longues peines, mais pour gagner des places au CD de Borgu. Il faut tout d’abord savoir que le pénitencier de Casabianda est un CD officiellement comme les autres. Et ce n’est pas un CD uniquement réservé aux délinquants sexuels, contrairement à ce que l’on pourrait croire, même s’ils y sont majoritaires. Il n’y a, d’après le procureur général de Bastia lui-même, « que » 80 % de délinquants sexuels et donc 20 % de condamnés pour d’autres raisons. On pourrait envisager de transférer par exemple (avec leur accord) les détenus de droit commun et les prisonniers politiques du CD de Borgu qui bénéficient déjà de permissions de sortir et qui n’ont plus intérêt à s’évader. Rien dans les textes de loi en vigueur ne s’y oppose. D’ailleurs, dans de très rares cas, cela s’est déjà produit, preuve s’il en était besoin que cette proposition n’entre pas en contradiction avec les lois existantes.

Ø                  Nous proposons également de transférer immédiatement les prisonniers politiques incarcérés en France vers la maison d’arrêt de Borgu (dont de nombreuses cellules sont vides à quelques mètres du CD de Borgu qui est plein) en attendant que des places se libèrent au CD de Borgu. C’est techniquement possible et rien dans la loi ne s’oppose à ce que ces prisonniers soient en maison d’arrêt à titre transitoire en attendant que des places se libèrent en CD, ou même pour ce qui concerne les prisonniers politiques en détention préventive. Nous avons actuellement des prisonniers qui attendent leur transfèrement dans les maisons d’arrêt de la région parisienne. 

Ø                  Il existe au CD de Borgu une unité de semi-liberté d’une capacité de 10 cellules. Nous proposons que cette unité soit transférée à Casabianda, en accord avec le Juge d’Application des Peines pour qu’il laisse le temps aux détenus de faire le trajet jusqu’à Aleria après leur journée de travail. Rien ne s’y oppose dans les lois actuellement en vigueur et cette mesure est applicable immédiatement sans aucun aménagement.

Ø                  Pour mettre en place une réelle politique de retour des prisonniers politiques, pour que l’on applique enfin les lois communes pour les nôtres, pour répondre à une revendication partagée par l’immense majorité des Corses, et pour tenir enfin les promesses ministérielles et présidentielles faites depuis 2002, nous renouvelons notre demande de rencontre avec une personne chargée de ce problème au ministère de la Justice ou à l’Elysée comme le préfet Corbin de Mangou qui avait lui-même pris contact téléphonique avec le CAR au mois de novembre de l’année dernière.

Dossier : Répression/Rapprochement
Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  www.carcorsica.org, Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

Vos réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php

 

 
 

Aidez les prisonniers politiques
Cliquez ici->

<-Cliquez ici

Sustenite i patriotti incarcerati

 

Comment publier cet article sur vos forums, sites, blogs...

Comment publier votre communiqué, votre article, vos photos...

Merci de lire ici