Les tirs tendus ne sont pas autorisés dans la police: c'est ce qu'a répété Michèle Alliot-Marie lors de sa venue à Bastia, après les violences de la nuit du 4 au 5 avril, selon Le Monde.fr.

Samedi, de violents heurts ont opposé des manifestants et des policiers en marge d'une manifestation "contre les violences policières."

Plusieurs témoins, dont des cameramen de télévision, ont constaté que des CRS ont pratiqué des tirs tendus à courte distance en direction des manifestants, notamment près de la mairie de Bastia, vers 19 h:

(source: France 3 Corse)

Le journaliste s'interroge sur le fait que des grenades aient été projetées, à tirs tendus, sur les manifestants.

"Impossible" nous dit un policier.

"Le Cougar est utilisable de 2 matières: en cloche pour les tirs de grenade lacrymogènes, et à l'horizontale pour le tir de Bliniz, ce qui est bien ce qu'on voit sur ces images" explique à radio Alata Frequenza le coordonnateur des services de sécurité dans l’île Gilles Leclair.

Sur Le Post, ce policier confirme, et s'explique:

Que voyez-vous sur ces images?

"Des collègues qui tirent, à tir tendu, sur des manifestants avec des tubes Cougar. Les tubes étant à l'horizontal, il s'agit bien de tirs tendus."

Des tirs tendus de grenades?

"Non. Et c'est bien là toute la différence. Il ne s'agit pas de grenade: ni lacrymogène, ni de désencerclement, -qui est une petite grenade dispersant de petits projectiles de caoutchouc en tombant au sol-."

De quoi s'agit-il alors?

"De tirs tendus de munitions 'Bliniz', qui sont obligatoirement tirées à tirs tendus, c'est ainsi qu'on les utilise. Pas autrement."

Qu'est-ce que c'est?

"Ce sont des boules de pâte qui, lancées sur un manifestant, s'écrasent au contact de la personne. Le choc produit est comparable à celui d'un coup de poing, d'une balle en caoutchouc."

Etes-vous certain que ce sont les munitions utilisées par vos collègues?

"Sûr et certain. J'en ai parlé avec des conseillers techniques locaux et des moniteurs de tirs. Ça ne fait pas de doute. Et puis, s'il avait réellement été question de tirs tendus de grenades lacrymogènes, l'impact aurait été tel que nous aurions eu des blessés graves parmi les manifestants. En l'occurence, c'est plutôt les collègues qui ont été sérieusement blessés."

Pourquoi Michèle Alliot-Marie a-t-elle parlé de tirs de grenades?

Aidez les prisonniers politiques
Cliquez ici->