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Discours de clôture de la manifestation à Bastia du 13 janvier 2007

Fratelli corsi,

 

Un homme est mort

Qui continue la lutte
Contre la mort contre l’oubli.

Car tout ce qu’il voulait
Nous le voulions aussi
Nous le voulons aujourd’hui

 

Per tutti i naziunali chì sò morti durante a guerra di quarant’anni contru à Genuva è l’armate d i u Rè di Francia

Per quelli impiccati in Niolu in lu 1774

Per i morti di l’Isulacciu di Fiumorbu

Per I patriotti morti in Tulo’ è in Embrun

Per quelli di u 173 morti o feriti in a guerra di u 14

Per quelli di u 43

Per tutti quelli corsi cascati à i 4 orisonti di stu mondu durante e guerre culuniale

Per tutti i suldati di u populu corsu smariti st’ultimi 30 anni per a nazione corsa

 

Un minutu di u nostru silenziu

 

Fratelli corsi

 

E oghje, per a so memoria è per quella di l’altri tutti simu quì, in i carrughji di Bastia.  A morte d’Anghjulu Maria ci porta quì à nome di a resistenza.

Sa mort a déclenché une réaction d’Etat bien éprouvée d’interpellations et de transferts à Paris.

Le Fiumorbu a barré la route et le Fiumorbu a appelé la Corse. Et mardi dernier à Ghisunaccia tous les nationalistes se sont exprimés et tous les nationalistes unis ont appelé à la résistance. 

Résister, oui, résister pour la Corse, résister pour le Peuple Corse.

Résister parce qu’il nous apparaît indispensable de nous organiser, parce que nous avons l’impérieuse nécessité de franchir d’autres étapes ensemble. 

Oui, nous aspirons tous à continuer, non pas seulement pour reconnaître et honorer les sacrifices passés, non pas seulement, pour la énième fois, pour dire non à la répression, mais pour jeter les bases d’un chantier, celui qui nous amènera à créer les conditions de l’alternative, de l’émancipation du joug colonial et de toutes les dépendances.

Notre résistance n’est pas le combat de l’anti-France, mais bien celui légitime  du combat pour la Corse et ses générations futures.  

 

Fratelli corsi,

Notre volonté d’être, celle qui nous a portés, celle qui a traversé tant d’années, avec ses cortèges d’espoirs, ses peines, cette volonté est toujours là, pour nous projeter vers ce qu’il nous faut construire tous ensemble.

Etre corse, cette idée d’hier, d’aujourd’hui et de demain, est entrée dans tous les foyers.

Qui aujourd’hui n’aspire à vivre, à faire vivre et s’épanouir ici ?

 

Etre corse, mais quelle société humaine pourrait accepter un avenir optionnel et facultatif ? Langue, culture, économie, tout ici est optionnel et facultatif aujourd’hui ! La survie même du Peuple Corse est optionnelle et facultative !

Mais qui sont les responsables?

Paris, la CTC, la mairie de Bastia ou celle de Portivechju vous diront que les responsables ce sont les nationalistes.

La bonne conscience des professionnels de la politique confond ici, depuis toujours, et à escient, les causes et les effets.

Le divorce d’une communauté avec ce qui la fonde et la caractérise traduit le mal être de notre société, ses incertitudes et ses interrogations devant l’histoire.

C’est cela qui fonde aujourd’hui notre résistance.

 

Alors qui sont les responsables ?

Sans objectifs généraux clairement définis, sans une réelle volonté politique, sans plan de développement dans tous les secteurs de la société corse, leur PEI ne suffira pas !

 

Mais peut-on blâmer ceux qui depuis le début des temps modernes incarnent la démocratie de droit divin dans cette ile, de Emile Sari à Emile Zuccarelli, de Paul Giacobbi à Popaul Giacobbi, de Camille de Rocca Serra à Camillù de Rocca Serra ? 

Nous n’acceptons plus de voir dans les médias à côté d’une Corse qui enterre ses morts la Corse des costume-cravate qui mange les frittelle.

Nous n’acceptons plus le silence et la complaisance de ces élus là, nous n’acceptons pas les débarquements dans les maisons au petit matin de toutes les polices, comme nous n’avons pas n’accepté les sous marins atomiques de la Maddalena, nous n’acceptons pas les bombes atomiques de Sulinzara ni le silence de l’après-Tchernobyl,

les groupes électrogènes de la misère énergétique, la misère morale et intellectuelle de notre société,

nous n’acceptons plus leurs  attaques contre l’Université ou l’agriculture, les chantages à l’emploi, les atteintes systématiques à notre patrimoine…  

 

Dans ce contexte douloureux où les enjeux pour la Corse sont immenses, les présidentiables nous parlent de justice, de respect de la loi et encore d’état de droit.

 

Oui, nous savons trop bien que l’état français a toujours voulu régler le problème corse par touches tactiques, des apaisements successifs du climat politique, plutôt que de s’inscrire dans une véritable stratégie de règlement global.

Quel beau paradoxe dans l’Europe contemporaine quand on regarde les exemples irlandais ou Catalan?

Qu’attendent –ils  pour en faire de même?

Qu’attendent-ils quand on connaît l’état de dégradation généralisée de la société corse avec notamment une crise sociale sans précédent et la mise en minorité du Peuple Corse sur sa terre

 

Qu’attendent-ils quand tous sont incapables de projet et de perspectives pour toute une jeunesse  si ce n’est  leur  piston, seul véritable diplôme contre le bulletin de vote, parce que l’ANPE ici, c’est eux ?

 

Qu’attendent -ils quand  on compte par dizaines les détenus politiques corses et par centaines et par milliers les interpellations ?

Qu’attendent-ils que notre jeunesse prend les chemins de l’exil pour laisser la place aux grands cadres blancs qui cherchent le soleil ?

Ils ne savent que se taire, se taire pendant que l’Etat s’attaque à la nation.

 

Rien n’a changé et rien  ne changera s’ils restent au pouvoir !

 

Fratelli corsi,

Iè, ci vulianu fà ghjimbà u capu ! Ma volenu sempre stirpà e nostre brame è brusgià a nostra bandera ! Ma avà dimuli basta ! Un ci lasceremu più fà !

Resistenza

 

Et notre responsabilité de nationalistes corses, c’est aujourd’hui d’accélérer cet espoir.

 

Oui, il est urgent de reconnaître le Peuple Corse en droit.

Oui, il est urgent d’officialiser la langue Corse.

Oui, il faut définir le cadre d’une dévolution d’un véritable pouvoir politique corse et programmer notre droit à l’autodétermination.

 

Car ce pouvoir politique corse permettrait d'impulser une logique de développement durable et identitaire à partir de la définition d'outils indispensables comme :

·        un statut fiscal dérogatoire,

·        la corsisation des emplois à compétences égales,

·        un schéma d'aménagement du territoire insulaire,

·        la mise hors-norme de l’Università

·        le principe de maîtrise des transports.

 

Un développement au service de l’homme et de son identité, avec  la mise en valeur des ressources naturelles et humaines, assurer et garantir la cohésion sociale.

 

Oui, car la justice sociale doit être une composante essentielle du développement durable et identitaire, dans de nombreux domaines comme la formation ou l’accès au logement et à la terre.

 

 Et la loi littoral ? et la fin des arrêtés Miot ? et le Padduc ? Basterà per oghje.

 

La construction d'une véritable alternative au service du peuple corse, l'émergence d'une Corse apaisée, démocratique, développée, insérée dans l'ensemble euro‑méditerranéen, et maître de son destin, restent plus que jamais nos objectifs majeurs. C’est pourquoi il importe désormais que le nationalisme relève le défi et se hisse enfin à la hauteur des enjeux.

Resistenza

 

Aujourd’hui, nous sommes unis sous la bannière de la résistance. A partir d’aujourd’hui, notre volonté est d’œuvrer à l’union de tous les nationalistes, pour demain arriver à rassembler toutes les forces vives, au-delà du nationalisme.

 

S’il est évident que ce défi passe par l’investissement exclusif et résolu du champ de l'action quotidienne, par l’ouverture de nouveaux espaces de convergences dans les domaines politiques, certes, mais également syndical, associatif, culturel,

il s’agit pour nous de construire une méthode qui permettra justement d’organiser les nationalistes.

 

Fratelli naziunalisti,  Fratelli corsi, ,

 

C’est à la construction de ce pluralisme reconnu et souhaité, que nous appelons tous à venir dans le Fiumorbu le 3 février prochain, pour commémorer tous ensemble le bicentenaire de la mort di U Babbu di a Patria et jeter les bases d’un nouvel espoir pour ce pays.

 

Et face au Peuple Corse, c’est à ce prix que nous pouvons redevenir le moteur de l’alternative, le ferment et le levain de la formidable aspiration au changement, à l’union, à la paix, à la liberté.

 

 

Fratelli corsi

Eviva a resistenza

Eviva u populu

Eviva a nazione

Eviva a Corsica


 

Source photo : Sipa, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : Cuurdinazione di u Fium'orbu, Unità Naziunale

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