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VOCE POPULARE

« CUNVINCE PER VINCE ! »

Tel/Fax : 04.95.30.38.02 ou 06.76.45.69.87

Cunferenza di stampa : Sabatu u 27 d’Uttobre.

 

 

Après un été destructeur qui confirme malheureusement notre constat concernant le sous-développement de l‘intérieur, nous explicitons aujourd’hui les raisons qui nous conduisent à interpeller l’assemblée de Corse, les pouvoirs publics et les prochaines listes pour les élections territoriales à travers une manifestation.

 

 

I/ Des incendies contre lesquels les pouvoirs publics et l’assemblée de Corse demeurent impuissants.

  

Alors que la Corse était en proie aux flammes il y a tout juste un mois, faisant un mort et produisant des dommages irréversibles pour les générations à venir, la rentrée politique, sociale et scolaire ont vite fait oublier les séquelles que portent aujourd’hui encore les victimes de ce fléau. L’actualité des interpellations dans le domaine politique couvre parfaitement l’impunité dont bénéficient les assassins de la terre. En tout état de cause, quelles que soient les raisons qui conduisent des hommes à mettre le feu et, elles sont nombreuses, nous devons reconnaître objectivement qu’elles ne peuvent devenir opérationnelles qu’à travers une désertification de l’intérieur programmée de longue date. Ne nous leurrons pas, l’ensemble des moyens financiers, techniques et humains qui seront attribués dans la lutte contre les incendies ne feront qu’accroître ceux-ci en l’absence d’un plan concerté de revitalisation de l’intérieur.  La seule arme efficace contre ce fléau demeure les hommes qui vivent et travaillent de la terre.

 

II/ Une assemblée et un schéma d’aménagement toujours balnéaire.

 

   Nous pouvons aujourd’hui évaluer les préjudices naturels et culturels de cette désertification et de la concentration urbaine qui en a découlée. Nous pouvons également évaluer les dégâts engendrés par un tourisme balnéaire de qualité médiocre.

 

Face à ce triste constat, il faut choisir :

 

-Soit se crever les yeux et continuer de penser que le développement durable se fera à partir des villes côtières ;

-Soit faire preuve de courage et d’intelligence politique et accompagner puis, stimuler le développement de l’intérieur par des mesures politiques qui privilégient la qualité et la durée.

 

 

 

Or que constatons-nous ?

  

-L’absence d’un schéma d’aménagement pour le développement de l’intérieur.

               -Un tourisme vert de plus en plus anarchique qui ne repose que sur l’investissement des particuliers.

               -Une absence d’infrastructure et de réflexion partenariale permettant de développer un concept corse du tourisme.

               -Un territoire juridique désuet qui nous vaut de contempler des ruines en indivisions.

               -Un déséquilibre croissant entre les investissements au profit du littoral et un désinvestissement au sein des villages pour les communes qui disposent d’une bande côtière.  

Il y a une raison simple à cela : Comment penser l’avenir de l’intérieur et le développement de ses potentialités lorsque les centres de décisions sont concentrés à Ajacciu et lorsque  le regard de ceux qui y siègent refuse de reconnaître les opportunités que nous offrent notre histoire et notre terre ? 

 

III/ Des lieux de décision et des hommes de pouvoir qui vivent et travaillent sur le littoral

 

 

   Aujourd’hui, la plupart de celles et ceux qui ont en charge la gestion, l’avenir de la Corse et de ses problèmes vivent et travaillent entre le continent et les cités du littoral. La vision qu’ils ont de la Corse et de son avenir reste conditionnée par cet ancrage dans l’exil et le passage obligé vers Paris pour toutes les décisions qui nous concernent. Comment escompter un plan de développement de l’intérieur et une lutte contre les incendies lorsque la plupart des élus ne connaissent que la ville et les voyages à l’étranger ?

Comment peut-on s’appuyer sur le passé pour construire un avenir lorsque la capitale historique et géographique est boudée au profit de la ville la plus balnéaire de Corse : Ajacciu ?       

Le transfert des institutions à Corte apparaît ainsi comme le premier acte indispensable à une politique de revitalisation de l’intérieur qui renoue avec le passé dans le souci de construire un avenir à partir de notre culture et de notre identité.

 

 

Voce Populare appelle donc l’ensemble des corses à venir le samedi 4 octobre manifester à Corte pour interpeller l’assemblée de corse, les services de l’Etat et les différentes listes prétendant cogérer la Corse de demain :

 

-Nous voulons un plan concerté de revitalisation de l’intérieur pour mettre un terme aux incendies.

 

-Nous voulons un transfert des institutions à Corte parce qu’il ne saurait y avoir de développement de l’intérieur conçu à partir du littoral.

 

-Nous ne voulons pas d’un avenir construit sur la négation de notre passé.